So, what about him?

Une journée off dans leur profession était souvent trop rare, beaucoup trop rare même… Beom sentait encore les courbatures de la veille oppresser son dos. Du sexe ? HAH ! Laissez-moi rire, au moins une semaine qu’un client sexy n’avait pas franchi les portes de son établissement de charme. Il avait simplement passé la journée à traiter toute la paperasse en retard. Il était terrible pour ça, lisait à une vitesse terriblement lente et ne parvenait pas à rester en place. Il s’était donc usé à changer de position toutes les 3 secondes en espérant en trouver une qui soit confortable. Il s’était finalement endormi sur la table de travail et avait donc décidé de se prendre une journée à lui… Enfin à lui et à Mei parce qu’à peine son sabbat décidé, il s’était saisi de son téléphone dans le seul but de joindre le jeune homme. Il lui manquait simplement et puis maintenant qu’ils avaient une occasion de se voir, pourquoi pas… Alors il attendait devant le spa, téléphone à la main, un petit vent gelant ses sens dans une sorte de torpeur. « Aigoo… Si froid. » Il était là depuis un moment à dire vrai, il était venu en avance juste pour dire de fuir un peu son établissement, il n’en pouvait plus de ces 4 murs. Et il allait bien le dire, en 30 minutes, il n’avait pas vu de quoi se rincer l’œil une fois à l’intérieur, ¾ de vieux, ou des atrocités. Il inspecta un nouveau client lui passer devant et laissa un soupir lui échapper, lui, ça devait être le seul potable, il remplissait son pantalon en tous cas, si Mei pouvait arriver bientôt, Beom aurait l’occasion de suivre à la trace cet apollon une fois à l’intérieur !  

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Une journée de repos ne fait clairement pas de mal. Bien au contraire cette fameuse journée se faisait désirée depuis un moment déjà. Non seulement car les jours dispensés de travail sont rares, mais aussi car il allait la passer en compagnie de son ami et d'un spa. Mei n'avait pas réellement laissé le choix à l’aîné quant à leur destination. Sinon il aurait probablement annulé leur rendez-vous - ce qui est un peu cruel, il l'admettrait - mais y aller était une priorité. Son corps, sans réelle surprise, est tendu et épuisé par le métier qu'il fait, et il ne peut être réellement performant et digne de sa réputation s'il est aussi souple qu'un bâton. D'autant plus, qui n'aime pas profiter d'un spa ? Pour le cadet, la réponse est évidente : personne. Ses pas s’accélèrent tandis qu'il jette un coup d’œil à sa montre. Il n'est pas en retard mais ne pas posséder une voiture est un inconvénient qu'il n'aurait jamais imaginé si gros. Ce n'est qu'en apercevant Beom, son aîné, qu'il décide de ralentir et de se relâcher finalement tel un paresseux sur lui une fois qu'il se trouve posté devant lui. « Désolé de t'avoir fait attendre » Il profite de l'autre pendant quelques secondes pour reprendre son souffle puis se redresse lentement après que celle-ci se soit calmée. « Qu'est-ce que tu as vu de beau en attendant » Mei connait son ancien collègue, regarder les beaux mâles autour est un passe-temps qu'ils apprécient partager ensemble, alors pourquoi chercher à changer les habitudes.

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Un sourire étire ses lèvres à la vue de Mei un peu plus loin dans la rue et il s’apprête à lui filer une accolade quand le jeune homme se replie pour respirer. Beom rit alors doucement, amusé par cela. Il secoua la tête et lui laissa donc le temps de souffler. « Malin… Tu as couru jusqu’ici ou quoi ? » Il finit par se saisir de son bras pour l’emmener à l’intérieur, payant pour leurs deux entrées et partant donc pour les vestiaires de l’établissement tout en discutant « business ». « Que dalle ! Il y a qu’un beau mec et il vient d’entrer. Avec un peu de chance on aura de quoi se rincer l’œil pour une demi-heure s’il n’est pas pressé. » Quelques vieilles personnes se tournèrent vers eux en l’entendant parler si franchement mais Sang Beom n’était pas vraiment le genre de personne que l’on côtoie pour sa discrétion ou son éducation après tout. Il commença donc à se déshabiller. « Non parce que cette semaine j’ai pas vu beaucoup de beaux morceaux ! C’est toi qui me les prends tous, avoue ! » Il parlait beaucoup, sans savoir si son homologue comprenait tout ce qu’il disait, il savait que quoiqu’il dise, Mei trouverait bien un moyen de le comprendre. Alors il releva le regard sur lui une fois la serviette nouée sur les hanches et lui fit un grand sourire satisfait. « Hah… On est trop canons pour leur faire le plaisir de nous regarder ! »  

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« On peut dire ça comme ça » Mei n'a pas peur de s'attarder sur tous les détails de son périple jusqu'au spa. Après tout son ami aime presque tout autant que lui les potins et raconter tout ce qui lui passe par la tête, même si parfois à première vue son charabia peut sembler n'avoir ni queue ni tête, l'avantage c'est qu'ils arrivent tout de même à se comprendre, et ça, ça peut clairement susciter l'admiration et le respect. Pliant correctement son linge sur le banc du vestiaire et ajustant pour la énième fois sa serviette autour de sa taille, Mei s'esclaffe à l'honnêteté et la franchise de son ami. Le cadet arrive toujours à trouver très drôle le contraste entre l'apparence mignonne de Beom et son caractère assez fort, ce qui a du d'ailleurs surprendre bien plus que simplement sa propre personne. « Espérons qu'il soit toujours là. C'est bien joli de voir des boobs mais on veut des pecs. » Mei croise les bras et fait mine de bouder pendant leur trajet vers les bassins. Ce n'est clairement pas un secret entre eux, s'il faut mater ou parler de beauté physique, soyez certain qu'ils ne parleront pas de femelles. Il adopte ensuite une moue et pousse doucement son ami. « Tristement je ne vois pas que des Apollons. Ils se font même de plus en plus rares je suis déçu. » Mei pointe alors du doigts deux sièges pour y poser éventuellement des affaires. Presque tout de suite après, il se dirige vers l'un des bassins et s’assoie au bord pour tremper ses pieds dans l'eau. « Nice » Il pivote alors légèrement pour faire signe à son ami de venir profiter de la température de l'eau. Une fois posé à côté de lui, il arpente les alentours. « Je pense qu'on a pas trop le choix. C'est notre destin de satisfaire visuellement les hommes. D'ailleurs, tu as quelqu'un dans le collimateur toi en ce moment ? » Question de routine mais très nécessaire.

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Il rit un peu en se glissant à son côté, trempant à son tour les pieds dans l’eau avec un petit sourire en coin. Il regarda un instant autour d’eux et donna à Mei un petit coup de coude contre les côtes, souriant en coin en lui pointant du doigt le seul mec potable du spa. « Hm? Ca alors, moi qui pensais que tu avais des standards mon pauvre. Le temps où les beaux mecs venaient libérer leur homosexualité refoulée dans nos bras me manque. » Il se tourna vers lui et glissa doucement dans l’eau, regardant autour avec un soupir d’aise. « Ma vie sentimentale, hein? Le néant total. J’vais finir par penser que mon cœur s’est complètement desséché! » Il se tourna vers lui. Tristement, il disait la vérité, oh bien sûr il avait quelques attaches dont Masha mais… Ca n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler le grand amour quoi… Et même si parfois SangBeom apparaissait comme un idiot accro au sexe, il lui arrivait de rêver trouver une personne à lui. Alors il se tourna vers Mei, le regard soudain aiguisé. « Et toi? Tu me poserais pas la question parce qu’il y a du nouveau de ton côté non? » Il se rapprocha de lui pour qu’ils puissent parler avec plus de discrétion alors, après tout, la vie sentimentale de Mei était un sujet important, le jeune homme était encore trop jeune justement pour que Beom le laisse affronter la dure loi de la jungle. Et même si toute son attention était focalisée sur son ami, il surveillait toujours du coin de l’œil monsieur tablettes de chocolat.

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« Mmm il est pas mal » Mei plisse les yeux pour tenter d'obtenir une meilleure vue du beau mâle, mais déception, sa vision d'optique a toujours été shitty. Un court soupir de désespoir échappe ses lèvres - à la manière digne d'un anime - alors que son attention retourne vers l'ainé. Il secoue la tête légèrement en riant nerveusement. « Je t'assure que si j'avais mon mot à dire, personne terminerait dans mes draps. » Et c'est un fait. Ce sont toujours les mêmes spécimens désespérés et dérangés qui viennent se réconforter dans ses bras et parfois il se remet en question à savoir s'il n'attirerait dans sa vie que des gens aussi bizarres et... laids. « Ça me manque aussi si tu veux savoir. » D'un coup sec, le cadet retire la serviette se trouvant attachée à ses hanches et glisse lentement mais surement dans le bassin, haletant à la différence de température pendant les dix premières secondes. Ses mains s'agrippent au rebord et il reste ainsi un petit moment, à grelotter sans rien faire. Lorsqu'il se sent un peu plus à l'aise, il se permet de répondre à l'ainé. « Oh je comprends, on va finir par monter un club de célibataires moi je te dis. » Par geste de compassion - et de sadisme -, il tapote gentiment la cuisse de l'ainé de sa main froide. Mei trouve ça vraiment curieux, que Beom n'ait toujours personne. Après tout, il est assez mignon. Un soupir quitte de nouveau ses lèvres à la question retournée. Sa main vient replacer quelques mèches de cheveux avant de reprendre la parole. « Quelqu'un me plait mais, je... sais pas vraiment. » Une part intérieure de lui-même rit à sa propre naïveté et mourrait d'envie de lui rappeler qu'il n'a plutôt aucune chance.

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La dextérité de mei l’étonne alors qu’il se jette à corps perdu dans le bassin. Un frisson glissa sur sa peau et il fit une moue un peu découragée, hah… Il n’était pas sûr d’avoir envie de se jeter de la sorte au sein des eaux… Pourtant, la main froide de son ami vint poser une paire de gouttes fraiches contre sa peau et il grogna discrètement. Il lança un regard au beau gosse un peu plus loin et, presque dramatique, envoya sa serviette plus loin, avec celle de son ami et se glissa près de lui. « Tu parles après je vais finir comme ma pauvre mère… » Un frisson de dégout remonta le long de son dos et il ne put que souffler avant de se tourner vers mei, attrapant son bras fermement contre le sien, se glissant inconfortablement trop près de lui… Enfin, inconfortablement pour toute personne normale mais Beom ne connaissait la notion d’espace vital que lorsqu’il avait en face de lui une personne inconnue ou bien quelqu’un de son entourage qu’il ne portait pas spécialement dans son cœur. « Au moins tu as quelque chose de croustillant à dire ! Vas-y balance moi tout je suis un vrai gourou je pourrai te dire, moi, si c’est ton grand amour, là ! » Il sourit en coin, lui-même rêvait d’une vraie histoire d’amour. Quoiqu’à bien y réfléchir, 90% du monde de la luxure crevait d’envie d’avoir une relation saine avec une personne qui nous aimerait en retour pour plus qu’une paire de jolies fesses. Mais pour Beommie, en entendre une vraie, la dérouler sous ses doigts était peut être encore plus excitant que de la vivre. Surtout si celle-ci concernait son petit protégé de Mei.

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