Ce soir là, le ciel était particulière dégagé, je pouvais voir les étoiles briller dans toutes leur splendeur et il faisait plutôt bon pour un milieu de nuit. Ayant pris soin de sortir par l'arrière, je pris soin de glisser une cigarette à mes lèvres, un soupire dépassant par la même occasion celles-ci. La journée n'avait pas été si concluante, comme tous les jours en ce moment. Je décidais d'aller boire un verre, histoire de prendre une pause bien méritée. La Familia nous posait décidément bien des problèmes. Mon Boss n'en pouvait plus de crier sur ses subordonnés dont ma personne. Et moi j'étais bien fatigué de tout ce remue ménage incessant, mais c'était le boulot . Finissant ma cigarette, j'entrais dans le bar, descendant les quelques marches en dépassant des jeunes qui remontaient. Oui je traînais toujours dans le quartier de Hongdae, car l'ambiance était toujours aussi bonne malgré les dangers et mon âge qui commençait à basculer vers la trentaine.
M'asseyant à une table dans un coin de la pièce fumeur, je demandais un verre de whisky, enlevant ma veste pour déboutonner ma chemise de quelques boutons. Enfin libre, un peu de temps pour moi. En y réfléchissant je n'avais pas eu l'occasion de bâtir une vie sociale très stable avec mon boulot et ma mère commençait à s'impatienter de ne pas devenir grand-mère. Mais ce n'était pas maintenant la veille que ça allait arriver.

"Aish..."

Je passais une main dans mes cheveux. Que la vie était compliquée. En plus de cela, je me faisais royalement chié quand je ne travaillais pas. Métro boulot dodo, ça m'agaçait. Je voulais m'amuser, dans tous les sens du terme. De ce fait, mes yeux balayaient rapidement la salle pour voir deux personnes et un garçon, tout seul à l'autre coin. Je l'observais quelques instants, avant que le serveur ne revienne avec mon verre que je remerciais avant de continuer de fixer l'inconnu pour le détailler. Il n'était pas si mal, mais Il Sung, ne te jette pas sur le premier venu. J'étais un gentleman , certes, mais je n'en restais pas moins un homme en pleine santé, et pour ne pas le cacher, sexuellement actif.Mais ce n'était pas une raison pour taper la discute. Je reposais mes yeux sur le liquide ambré et portais le verre à mes lèvres, décidant de lâcher l'affaire pour l'instant. Je voulais boire, oublier un peu les soucis bien trop compliqués de notre société dévergondée.
L'alcool fort m'arracha un frisson, toujours à la première gorgée. Je repris mon paquet de cigarette pour m'en griller une, perdu dans mes pensées alors que le couple sortait, nous laissant, moi et le garçon inconnu dans la même pièce. C'était vraiment étrange, mais nous, les coréens, étions habitués à ne pas engager la conversation aux étrangers comme ça. Laissant la fumer s'échapper, je regardais l'heure sur mon téléphone. J'avais largement le temps devant moi, sachant que miraculeusement demain j'étais en repos. Enfin une nuit tranquille...Enfin , je crois.
   

Perdu dans mes pensées les plus sombres ou presque, je fus presque surpris de voir le barman m'apporter un verre de whisky que je n'avais pas demandé. Automatiquement mon regard se porte sur l'inconnu à la pose bien suggestive. C'était plus que clair qu'il voulait quelque chose. Mais je n'étais pas en manque à ce point pour foncer tête baissée. Non. J'allais jouer au jeu. Je levais le verre et plantai mon regard sur l'homme au comptoir, un sourire en coin se dessinant sur mes lèvres qui entrèrent lentement en contact avec le verre fin. Cela fait, je l'ignorais de nouveau, alors que des suppositions peut-être aussi loufoques les unes que les autres s'entassaient dans ma tête. "Pourquoi ?" "Qui ?". C'était les deux plus grosses questions que je me posais actuellement. Cela aurait très bien pu être juste une envie d'avoir quelqu'un dans son lit, bref un innocent, mais en tant que policier je ne devais jamais baisser ma garde, encore plus quand on cherchait à flirter avec moi. Mais dans le cas présent, ce garçon ne semblait pas si dangereux que cela. A moins que ça soit son apparence qui me perturbe, mais il ne m'inspirait pas grand danger. Et puis j'avais dit détente. Je n'allais pas me soucier de ces affaires de mafia maintenant. Je continuais de boire le verre offert et quand j'eus finis, je me levais , mettant ma veste avant de passer près de lui et de souffler d'une voix grave, aguicheuse :

"Merci pour le verre."

Satisfait de mon initiative, je sortais du bar, voulant voir s'il allait réellement laisser tomber ou continuer à me "traquer". Je n'étais pas parti pour de bon puisque j'avais laissé mon sac sur le fauteuil, bien que je ne sortais pas longtemps . C'était ce jeu là le plus excitant avant toute chose. Adossé au mur du bar, je regardais les passants, une autre cigarette aux lèvres tout en veillant à surveiller à mes affaires restées dans le bar, et ainsi regarder de nouveau l'agréable visage de l'inconnu. Normalement les garçons ne me tapaient pas toujours à l'oeil, mais aussi parce qu'une part de moi essayait de rejeter ou d'accepter cette petite différence. Par contre, ce soir je me sentais tout à fait prêt à accepter cette dite différence, surtout quand je découvrais la ligne du corps de ce garçon quand je rentrais de nouveau. Cette fois-ci je pris mon sac dans l'optique de le rejoindre au comptoir, regardant bien en face de moi.


"Je vous offre aussi un verre ?"


 

Mes lèvres s'étiraient d'un sourire en coin bref, demandant un verre de vodka cette fois-ci.

"Oui plutôt bonne."

Je ne voulais pas me rendre soul tout de suite non plus, mais à un moment je savais que ma tête allait sûrement tourner et me faire sombrer petit à petit dans l'ivresse. Je répondis sur un ton innocent en tapotant mes doigts sur le comptoir :

"Le voleur aurait été déçu. Et puis je n'étais pas loin, je l'aurais vite remarqué s'il avait pris quoi que ce soit...Ou bien vous m'auriez prévenu"

Un autre sourire traversa mon visage mais le quitta aussitôt, il ne fallait pas que je me montre trop guilleret. Dans ce sac, il y avait un simple porte vue avec des documents sans importances, dont l'utilité n'aurait été guère satisfaisante. Je remerciais le barman simplement d'un regard, et faisais doucement tourner le verre de mes doigts. Comment aborder une autre conversation autre que mes pauvres affaires sans raisons d'être ?

"C'est la première fois que je vous vois ici. Pourtant je viens souvent"

C'était le bar le plus proche entre le travail et chez moi, alors je venais souvent, seul ou bien avec un collègue de travail, c'est pourquoi on me connaissait plutôt bien dans le coin. Alors que j'attendais une réponse de la part de mon interlocuteur, je m'autorisais à le reluquer de haut en bas, simplement, sans montrer le moindre sentiment, la moindre idée ou expression qui puisse faire croire que je le jugeai ou bien que je le soupçonnais. Je réalisais qu'il n'avait pas vraiment l'air comme n'importe qui. A vrai dire je n'osais pas vraiment le qualifier par ce mot. Et entre nous, la prostitution masculine m'était presque inconnue. Je connaissais plus de prostituées femmes que hommes, mais je me mettais sûrement le doigts dans l'oeil. Il Sung, on t'a déjà dit de ne pas porter de préjuger par l'apparence. Afin de dissiper ces théories farfelues, je bus une gorgée du liquide transparents , me tournant légèrement vers cet homme pour l'écouter parler.



 

D'après ce que je venais d'entendre, ce monsieur ou plutôt jeune homme venait juste d'être majeur. Alors que j'étais dans mes réflexion, le bruit du verre que l'on repose sur le comptoir quand on l'a fini me sort de mes théories. Je remarquais qu'il venait de descendre son verre d'une traite et je me rappelais que le mien était à moitié vide. Je buvais donc une longue gorgée avant d'entendre la question et de sourire en coin.

" Non pas du tout. J'ai pris l'habitude de venir boire quelques verres quand les journées sont longues et épuisantes après le travail"

Je tournais lentement ma tête vers le jeune homme avant de sourire d'un air plus...charmeur. Je ne pouvais pas trouver mieux comme description. J'aimais bien ce petit jeu de séduction. Je vidais mon verre, redemandant le même ainsi que pour mon homologue également. Ma tête commençait un peu à tourner. Ah l'alcool fort et moi..Une longue histoire. Mais si je voulais rentrer chez moi, accompagné ou non, il fallait que je reste un minimum conscient, j'allais un peu ralentir sur la consommation de vodka. Soudainement une question plutôt importante émergea de mon esprit légèrement embrumé.


" Au fait...Quel est ton nom ? Si je peux te tutoyer bien sûr"

Et oui je n'allais pas passer la soirée avec un type dont je ne connaissais pas au minimum le nom. Sinon ça n'aurait aucun sens. Mais j'espérais que si nous finissions dans une quelconque situation charnelle, je me rappellerai au moins de son prénom après avoir décuvé. Je tendis une main pour serrer la sienne avant de dire.

"Kang Il Sung, enchanté"


 

Liu Nai. Chinois. Je ne l'aurais pas parié. Il parlait plutôt bien coréen et ses traits l'étaient également c'était presque effrayant de voir que je n'étais pas capable de faire la différence entre un étranger et un coréen. Je ne posais pas de questions sur ses origines, car il pouvait être mal à l'aise, ne sait-on jamais vraiment. Un sourire se forme automatiquement sur mes lèvres à ses dires. Intéressant vraiment. Le message n'était on ne peut plus clair. J'hochais la tête en buvant le verre qu'il me resservit, mais ne le vidais pas entièrement sinon j'allais déjà être saoul avant d'avoir vraiment entamé les choses sérieuses.

" Je t'avouerai que je bois pas mal d'alcool, mais je ne le tiens pas si bien...Du moins je suis vite imbibé.

Je reposais le verre, regardant face à moi. Je ne lui parlerai pas de mon travail de moi-même. Maintenant dire que l'on était policier pouvait nous rapporter gros. Les forces de l'ordres n'étaient plus ce qu'elles étaient auparavant. La ville était dangereuse pour tous, y compris pour les policiers comme moi. C'est ainsi que l'on gardait le silence sur nos activités. Songeur, je reportais mon regard sur Nai. Il était vraiment pas mal le bougre. Encore plus satisfait, je buvais de bon coeur, ne sachant pas quoi vraiment dire pour briser le silence. Au lieu de parler de mon travail, j'étais curieux du sien. Du moins quelle sorte d'occupation il avait.

"Que fais-tu dans la vie ?"

Non seulement cela me permettait de le cerner un peu mieux, mais en plus, je pouvais être certain ou pas de son honnêteté. Même si j'étais convaincu qu'il ne pouvait pas être de la Familia, je restais un tantinet méfiant. Et je le devais bien. Jusqu'ici je n'avais pas fait de grosses fautes professionnelles, et je ne comptais pas en faire en couchant avec quelqu'un qui aurait un lien avec la mafia. Je l'espérais réellement.


 

Une part au fond de moi me disait qu'il mentait un peu, de l'autre je ne pouvais que le croire quand il me tendit sa carte de visite. J'en conclus que je ne risquais pas grand chose. Je n'avais pas de carte de visite, ma plaque de policier à la limite, mais pas de carte de visite. Je passais ma main dans mes cheveux trop ordonnés, puis je dis dans un rictus sans passer par quatre chemins :

"Je suis flic"

J'avais tendance à parler d'une manière plus relâchée quand j'avais bu. J'étais certes poli, mais je ne pouvais pas l'être trop non  plus éternellement. On avait tous un côté familier en soi et le mien refaisait surface quand je buvais. Je fixais le visage de mon interlocuteur. Visiblement il ne semblait pas surpris, ni gêné. Au moins il n'allait pas réagir en traître comme la plupart. Dès que tu disais que t'étais flic, tu avais le droit à la dose de critiques, voire d'insultes. On s'y faisait avec le temps, mais c'était toujours désagréable à entendre. Surtout que sans nous, la ville serait dans l'état de guérilla.

" J'enquête sur toutes les affaires liées à des criminels travaillant pour la mafia. Je traque également les membres de cette organisation."

Je terminais mon verre d'une gorgée. Je ne boirais plus désormais, car je sentais que si je buvais encore, j'allais réellement devenir soul et irrécupérable.
Si je pouvais l'éviter ce serait super. Je poussais gentiment mon verre sur le comptoir, signe que j'arrêtais de consommer pour ce soir. Je sortis un billet raisonnable pour payer nos consommations.

"Si ça te dérange pas...On peut bouger ?"

Je tournais ma tête vers Nai, celle-ci tournant assez violemment. J'étais à pieds généralement, alors je me disais que prendre un taxi serait bien si on allait chez moi.

 

Un rictus se forma sur mes lèvres. Au moins il était direct et très clair concernant la suite de la soirée. Je fis mine de réfléchir et susurrais à son oreille : "Chez moi" et de sortir du bar après avoir pris mes affaires. Je n'avais rien à cacher chez moi, ne serait-ce que des armes sous la banquette du canapé et de mon matelas. Nous n'étions jamais assez prudent. Une fois dans la rue, je m'arrêtais au bord de la route pour appeler un taxi. Faute de pouvoir prendre ma voiture due à la circulation incessante, je préférais y aller par les transports en commun. Après m'être engouffré dans le véhicule en laissant de la place à Nai, j'indiquais mon adresse au taxi driver. Heureusement que j'étais plutôt soigné chez moi, sinon j'aurais vraiment honte de ramener des gens chez moi.

Le plus naturellement du monde, je passais un bras autour des épaules du ma compagnie du soir. Et sans me préoccuper le moins du monde du chauffeur qui n'en avait que faire de ce que ses clients faisaient, je relevais le joli minois de mon invité avant de rapprocher mes lèvres des siennes. Ce n'était pas vraiment un baiser doux, mais c'était pour préparer le terrain, voir que je n'allais pas me dégonfler a dernier moment. Ce n'était pas mon genre en plus. Je décollais mes lèvres des siennes avant de sourire en coin.

" J'espère que tu n'es pas du genre douillet, sinon tu risques d'avoir mal demain matin."

Non je ne me vantais pas de mes exploits sexuels, mais généralement j'y allais plutôt violemment quand il s'agissait de relations d'un soir, ou juste sans sentiments. Je ne disais pas que je ne te trouvais pas attachant, mais je doutais que l'on puisse construire quelque chose, sans compter de la différence d'âge assez conséquente entre nous. Je regardais la route d'un coup d'oeil avant de me remettre correctement contre le dossier de mon siège. Nous n'étions pas si loin. Je laissais le silence planer, te laissant sûrement anticiper ou imaginer ce qui allait se passer dans quelques instants.

 

Décidement, le jeu devenait très intéressant. Je sentais que j'allais vraiment m'amuser pour une fois. Non pas que mes conquêtes nocturnes étaient ennuyantes, mais des fois, je me surprenais à penser que le plaisir n'avait pas été partagé également. Je ne répondis pas à sa petite provocation, préférant lui montrer vraiment que je tenais parole. J'attendais quand même d'être dans mon appartement, calme et dans la pénombre, et une fois dedans, je plaquais ma "victime" contre la porte, le reluquant de longues secondes, comme si j'inspectais les zones que j'allais bientôt attaquer de mes lèvres. Sans crier gare, mes lèvres s'écrasaient contre celles du garçon. Pas de douceur, pas de sentiments, juste de la passion charnelle que tout homme pouvait ressentir dans sa vie. Oui les hommes étaient comme des animaux. Avide de pouvoir prendre plaisir, à s'envoyer en l'air. Remontant ses mains au dessus de sa tête de ma main, je ne tardais pas à passer l'autre en dessous de son haut afin de découvrir la texture de sa peau tiède. Mes lèvres descendaient dangereusement à son cou où je pouvais sentir son odeur naturelle, alors que je tenais fermement ses poignets même s'il n'opposait pas de réelle résistance. Mais les choses n'étaient pas commencées pour moi, loin de là. Ce n'était que les prémices de ce que je prévoyais. Je n'avais vraiment aucune honte à lâcher la bestialité qui dormait en moi depuis des jours, des nuits, jusqu'à ce que je laisse tout tomber. J'allais tenir ma promesse et montrer vraiment qu'il ne fallait pas trop me sous-estimer. J'avais peut-être l'air de ne pas avoir de la force ni de l'endurance, mais au lit, c'était une toute autre chose.

Cependant je décidais que je n'allais pas faire tout le temps les premiers pas, j'allais le laisser venir vers moi. C'était toujours plus intéressant, plus amusant. Je relâchais ses poignets et me décollais de lui, un sourire en coin représentant mon amusement malsain pour cette situation plus que sous pression.

"Fais...comme chez toi."

Et je m'en allais vers le salon. Cela aurait pu jeter un coup de froid, mais ça incitait sûrement le partenaire à chercher, à vouloir obtenir ce qu'il voulait de moi. Et c'était ce que j'attendais. J'avais déjà fait l'effort de briser la glace plus tôt, alors maintenant je voulais voir si son charme avait réellement de l'emprise sur mes envies, mon désir.

 

Un sourire tordit mes lèvres de nouveau en laissant le jeune homme faire. Sa peau était brulante , fine et douce, et sentir son bassin onduler contre le mien commençait à éveiller mon désir. Ses paroles me firent rire également et je répondis en caressant son torse "Ne t'inquiète pas, je vais m'occuper de toi" . Chose dite, chose faîte. Immédiatement je plaquais mon partenaire sur le canapé, venant le dominer de ma carrure. Il lui manquait du tissu et moi j'en avais de trop. Je décidais donc de dévoiler mon torse, enlevant ma chemise que je faisais voler à l'autre bout de la pièce. Je revins aussi prendre ses lèvres entre les miennes pour un baiser sauvage, acharné, alors que je n'hésitais pas à relever sa jambe à ma taille, collant mon bassin contre le sien. Je faisais durer le baiser un moment, puis repris mes baisers sur sa peau, descendant suavement à son torse, mes mains s'occupant de retirer ce maudit pantalon qui de toute manière n'allait pas rester longtemps en place. Mes lèvres arrivaient dangereusement à son bassin, mais je me redressais, histoire d'admirer le corps presque entièrement dénudé de Nai. Je devais avouer que je n'avais presque jamais couché avec des garçons, mais c'était différent, excitant, et mon partenaire était des plus attirants. Peu m'importait s'il y avait d'autres hommes passés avant moi, car seul le présent comptait. Et maintenant, j'étais sur le point de le dévorer, littéralement. Je revenais mordiller son oreille, une main s'appuyant sur le sofa pour ne pas l'écraser, et l'autre se glissant lentement sur l'entre jambe du jeune homme. Il fallait savoir aller lentement, mais pas trop non plus, ne pas y aller directement, mais ne pas être coincé non plus. C'était un art de se mettre dans l'ambiance, et je pensais bien m'en sortir. Je me contentais que de caresses pour l'instant, histoire de faire marcher ses sens et le pousser à ce qu'il me demande de continuer un peu plus vite. Je rapprochais ses hanches au plus près des miennes, recommençant à onduler mon bassin entre le sien. J'étais déjà au comble de l'excitation, c'était peut-être aussi parce que j'avais ingurgité de l'alcool juste avant, mais ça me rendait service, peut-être que je n'aurais pas vraiment osé faire le quart de ce que je faisais actuellement.
   

Ses gestes étaient précis, sensuels, ça me plaisait. Il était rare que mes partenaires s'appliquent car généralement ils étaient plus pressés d'arriver aux choses sérieuses, alors que Nai faisait durer les prémices et j'appréciais son effort. Je souris en coin lorsque je réussis à lui arracher un gémissement. J'étais déjà excité, mais je prenais mon mal en patience , j'aurais l'occasion de lâcher la bride un peu plus tard. Ses doigts parcouraient ma peau, je frissonnais, mes muscles se contractant parfois au passage de ses doigts. Je plongeai mon regard dans le sien, cherchant à lire ses intentions, ses désirs alors que ses doigts s'infiltrait sous mon boxer. Je ne lui en empêchait pas, bien que je frémissais violemment quand il toucha mon entre-jambe. Mon souffle se faisait plus court, les sensations traversant mon corps telles des ondes stimulant mes muscles. Bien vite, je recommençais à bouger. Je n'allais pas rester immobile tout le long, cela aurait été le comble. Je baissais lentement son boxer, le fixant pour guetter ses réactions avant de complètement le retirer et le jeter plus loin, comme le reste de nos vêtements éparpillés. Mes mains revisitaient son torse, son bassin, ses cuisses, remontant ensuite en caressant l'intérieur alors que je retirai sa main de mon boxer pour que je l'enlève. La suite ? Je plaquais à nu nos bassin l'un contre l'autre, faire du peau contre peau, découvrir nos corps avant même de les explorer. Je m'appuyais de parts et d'autres , ondulant mon bassin précisément pour frictionner nos membres, un léger grognement sortant de mes lèvres en gage de montrer mon bien-être. C'était léger, mais déjà mon pic de plaisir montait graduellement. Je continuais ce petit manège, aimant observer son visage montrer ses émotions, le voir se tordre par les sensations qu'il ressentait. Il n'y avait pas à dire, je pensais que ce soir allait être différent de tout ce que j'avais pu expérimenter dans le passé. Abandonnant ensuite mes frictions, je m'écartais légèrement afin de remplacer mon bassin par ma main et commencer de lents mouvements sur sa verge, non sans le lâcher du regard. J'allais trouver ses points faibles, et les utiliser bien sûr.