+ Avant qu’il ne commence à se droguer, la vie de Blake était plus que normale. Il naît à Manchester, en Angleterre, au sein d’une famille respectable et modeste. Son enfance se déroule sans accroc, sans obstacle sur son chemin et il mène une existence banale, ordinaire. Puis il tente la drogue, en devient addict. A à peine 15 ans, le voilà qui en prend régulièrement, si ce n’est tous les jours, dans le dos de ses parents qui ne se doutent de rien, qui mettent ses sautes d’humeur et son drôle de caractère sur la crise d’adolescence. S’ils avaient su ce qu’il se tramait, peut-être aurait-t-il pu changer les choses. Mais à 16 ans, les choses empirent. Blake ne fait plus que consommer de la drogue, il commence à en vendre.

+ L’année de ses 17 ans, tout bascule, alors que Blake se trouve exceptionnellement à Londres pour acheter une grosse quantité de drogues, pour pouvoir ensuite la revendre dans son secteur. Tuyautée par un indic sur une grosse transaction dans un entrepôt désaffecté, la police était aux aguets lorsque Blake débarqua pour récupérer sa commande. Ils se jetèrent sur lui et l’arrêtèrent immédiatement. Malheureusement pour eux, ils n’avaient pas de quoi le coffrer, n’ayant rien trouvé sur lui prouvant sa culpabilité et son jeune âge relevant également d’un autre problème. Ne pouvant pas relâcher un adolescent dans la nature, ses parents furent appeler à venir le chercher mais ils n’arrivèrent jamais. Il avait plu ce jour-là, les routes étaient glissantes.

+ Après l’enterrement, Blake ne resta pas longtemps en Angleterre. L’heureuse nouvelle détentrice de la bombe à retardement qu’il était n’étant autre que sa grand-mère coréenne, une nouvelle vie dans un nouveau pays l’attendait. Il n’avait aucune envie de partir, réticent à l’idée de se retrouver seul avec cette « vieille folle », obligé d’apprendre et de parler une langue qui n’était pas la sienne. Mais le choix ne lui appartenait pas. Pour les personnes qui l’entouraient, ce départ signait pour lui une occasion de se changer les idées, d’oublier, d’arrêter les bêtises. Choses bien plus faciles à dire qu’à faire. Personne ne pouvait comprendre ce sentiment de culpabilité qui lui pesait sur les épaules, qui lui déchiquetait la poitrine. C’était lui l’unique responsable de la mort de ses parents.  Et la seule solution pour Blake de faire taire cette douleur et ses remords, il la retrouva dans la drogue. Quelle ironie vraiment… L’objet qui l’avait mené à toute cette souffrance se révélait être celui l’en détournait le mieux.

+ Finalement, mis à part le fait qu’il ait changé de pays et que tout le monde soit bridé autour de lui, la vie de Blake n’a pas vraiment changé et il s’est plutôt bien adapté. Il n’a pas mis longtemps à se dégoter un nouveau dealer qui d’ailleurs, quelques années plus tard, le présente à la Familia. La mafia… Ce n’était pas quelque chose dont Blake aurait pensé faire partie un jour mais plus il y avait réfléchi plus il s’était dit que c’était une bonne occasion pour reprendre de l’activité dans son domaine et puis, ça lui changerait les idées, le sortirait de l’atmosphère étouffante de chez sa grand-mère. Alors il n’hésita pas longtemps à rejoindre leurs rangs, à seulement 19 ans.

+ Maintenant, à 24 ans, le voilà promut à la tête de sa division. Il ne se serait jamais attendu à devenir boss un jour, et surtout pas aussi jeune, mais c’est peut-être une bonne chose pour lui. Avoir des responsabilités et ne plus pouvoir faire tout ce qu'il veut, ça allait le changer. Mais c'était pour lui le moyen de partir et fuir sa grand-mère, qui lui rappelait bien trop tous les remords qu'il avait sur la conscience. Ainsi, il fut vite sorti de la vie de son aïeule et bien qu'il voulut couper les ponts définitivement, la vieille chouette n'avait pas l'air de cet avis. Allez savoir comment, mais elle trouve toujours une solution pour retrouver sa trace et lui passer des petits coups de fil.